Les éliminatoires à la Coupe d’Afrique des Nations Total Cameroun 2021 ont souri jusqu’ici à sept sélections de la zone UFOA A, encore connue comme WAFU A ou Ouest A. Une huitième équipe sur les neuf qui composent la région pourrait s’ajouter à la liste. Il s’agit de la Sierra Leone qui disputera son dernier match des éliminatoires en juin prochain face au Bénin de la zone Ouest B.
Un motif de satisfaction pour Gerson De Melo, directeur exécutif de la zone ouest A de l’UFOA, qui se réjouit des performances réalisées ; preuve du potentiel existant et des perspectives qui s’en dessinent. Au micro de CAFOnline.com, De Melo fait le point.
Question : Quel bilan vous tirez des éliminatoires de la CAN Total 2021 ?
Réponse : C’est un signal clair de l’énorme potentiel de la zone qui est la seule à qualifier plus de 80 pour cent de ses sélections membres. Nous sommes à sept sur neuf et on peut aller à huit avec le match Sierra Leone-Bénin reporté en juin. Je ne suis pas sûr qu’il y ait une union zonale qui a réussi de telles performances dans ces éliminatoires. C’est très fort. C’est comme dans le football de jeunes avec les U20 et les U17, chaque année la zone ouest A montre toujours qu’elle fait partie des meilleures. A la CAN U20 Total 2021, il y a la Gambie classée 3e et lors des précédentes éditions le Mali, le Sénégal voire la Guinée se sont toujours bien placés. Ça oblige à travailler davantage dans la modernisation de nos fédérations et organiser davantage les compétitions, la formation des jeunes et des cadres.
Qu’est ce qui explique ce tir groupé ?
Quand on regarde de très près, ces qualifications s’expliquent par un travail à la base. Des programmes d’organisation interne dans chaque fédération nationale. Ces footballeurs qui font ces résultats dans des pays comme le Sénégal, le Mali, la Guinée voire le Cap Vert ont pris part à des compétitions de petites catégories. Et grâce à leurs programmes internes, ces footballeurs dominent dans la zone et se qualifient régulièrement pour certains de nos pays dans les compétitions continentales. Et ça doit obliger les autorités à investir davantage dans les infrastructures pour disposer des aires de jeu convenables pour les sélections nationales. Nos stars évoluent dans les plus grands championnats et c’est logique qu’elles aient des terrains dans nos pays pour s’exprimer et avec les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022, j’ai confiance que nos sélections avec le Sénégal, le Mali et la Guinée feront partie des équipes pouvant tirer leurs épingles du jeu. Et c’est heureux qu’à côté de ces sélections, il y a celles qui montent la Gambie, la Mauritanie et le Cap Vert qui fait son retour à la Coupe d’Afrique des nations après deux éditions manquées (2017 et 2019). Toutefois, tout n’est pas positif, il reste beaucoup de travail à faire pour avoir l’accompagnement des entreprises de la zone. Mais je suis optimiste qu’avec le potentiel existant, si on s’organise davantage et les compétitions suivent régulièrement, les entreprises seront plus faciles à convaincre.
Que faut-il faire au niveau zonal pour maintenir de telles performances ?
C’est clair que la priorité est la continuation des travaux dans chaque fédération en termes de formation, de mise en place des infrastructures et la régularité des compétitions. Une plus grande professionnalisation pas seulement dans la gestion des équipes nationales mais de toute la logistique, le marketing, la communication et les infrastructures. La zone a mis en place un programme de formation de tout le personnel travaillant autour du football. Une présentation publique de ce programme de formation aura lieu sous peu de temps et si toutes les fédérations l’adoptent, on continuera à jouer les premiers rôles. Nous avons déjà présenté le Plan stratégique 2020-2023 à l’assemblée générale en janvier dernier à Praia (Cap Vert).